Le 4 mars 2015 (Toronto) – En réponse à l’annonce de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), diffusée plus tôt aujourd’hui, au sujet de sa directive relative à la consommation de sucre chez les adultes et les enfants, l’Association canadienne des boissons (ACB) a publié la déclaration suivante :
L’Association canadienne des boissons (ACB) appuie entièrement les efforts de l’OMS visant à réduire l’incidence des maladies non transmissibles et à promouvoir les modes de vie actifs et sains à l’échelle mondiale. L’ACB croit qu’il est essentiel que les décideurs veillent à ce que les recommandations alimentaires soient fondées sur l’ensemble des données scientifiques probantes pour relever les défis importants liés à la santé, notamment l’obésité.
L’ACB souligne que la consommation de sucres libres (c.-à-d. « ajoutés ») au Canada est évaluée à 10,7 % de l’apport énergétique total[i], conformément à la recommandation de l’OMS selon laquelle la consommation devrait être maintenue à 10 % de l’énergie totale. Ce pourcentage est nettement inférieur au maximum suggéré de 25 % de l’apport énergétique total, selon les « apports nutritionnels de référence » de l’Institute of Medicine, qui constituent le fondement des directives alimentaires canadiennes.
L’ACB regrette que l’OMS ait formulé une recommandation conditionnelle relative à la « réduction supplémentaire de la consommation de sucres libres à moins de 5 % de l’apport énergétique total », car elle ne reflète pas un accord scientifique lié à l’ensemble des données probantes. En fait, la recommandation de l’OMS est fondée sur trois études portant sur la consommation de sucres et la carie dentaire, qui ont été jugées d’une « qualité scientifique très faible » par les chercheurs choisis par l’OMS pour mener l’examen des données probantes.
L’ACB invite toutes les parties concernées à accorder la priorité au facteur que l’OMS a clairement défini comme la cause principale de l’obésité, à savoir un déséquilibre entre les calories consommées (c.‑à‑d. les calories provenant des aliments et des boissons) et les calories dépensées (c.‑à‑d. les calories brûlées dans le cadre d’une activité physique).
L’ACB est heureuse d’avoir l’occasion de collaborer avec l’OMS, tous les ordres de gouvernement du Canada et les autres intervenants pour chercher des solutions efficaces et pratiques aux problèmes liés à la santé. Les solutions devraient mettre l’accent sur des efforts collectifs regroupant l’ensemble du gouvernement, de la société civile et de l’industrie qui favorisent l’alimentation équilibrée et l’activité physique régulière. L’ACB et ses membres continueront de proposer des façons novatrices d’aider les consommateurs canadiens à atteindre un équilibre calorique en leur offrant un vaste choix en matière de boissons, notamment des portions réduites et des boissons acaloriques et hypocaloriques, ainsi que de l’information nutritionnelle transparente et fondée sur des données probantes.
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L’Association canadienne des boissons est l’association commerciale nationale qui représente le large éventail d’entreprises qui fabriquent et distribuent la majorité des boissons rafraîchissantes non alcoolisées consommées au Canada. Plus de 58 000 personnes occupent des emplois directs, indirects ou induits au sein de l’industrie canadienne des boissons.
[i] Brisbois, T.D., S. Marsden, G.H. Anderson et J.L. Sievenpiper. « Estimated intakes and sources of total and added sugars in the Canadian diet ». Nutrients. 2014;6(5) : 1899-1912.