Le présent communiqué constitue une mise à jour du communiqué de l’Association canadienne des boissons concernant le Rapport intérimaire de la Commission pour mettre fin à l’obésité de l’enfant de l’OMS daté du 20 mars 2015.
Le 25 janvier 2016 (Toronto) – L’Association canadienne des boissons (ACB) souligne que le Rapport de la Commission pour mettre fin à l’obésité de l’enfant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a été diffusé aujourd’hui. L’ACB appuie la démarche de la Commission visant à aborder de manière significative le problème de l’obésité chez les enfants, de même que bon nombre des recommandations stratégiques générales.
Toutefois, en ce qui concerne la taxation, les boissons sont déjà assujetties à la taxe de vente provinciale ou fédérale au Canada. En outre, l’imposition de taxes sur certains aliments n’a eu aucune incidence importante sur la santé publique. De nombreux chercheurs ont déjà conclu que les taxes sélectives, par exemple une taxe sur les boissons gazeuses, ne modifient pas les habitudes de consommation de manière concrète[1] et qu’elles sont régressives.
Plus d’une décennie avant la formulation des recommandations de l’OMS incluses dans le rapport, l’ACB a adopté et mis en œuvre des directives relatives à la vente de boissons aux élèves des écoles primaires. En 2009?2010, les membres ont élargi la portée des directives pour y intégrer la vente de boissons aux élèves des écoles intermédiaires et secondaires.
De plus, les membres de l’ACB adhèrent aux normes mondiales de marketing, qui interdisent la commercialisation de boissons autres que l’eau, les jus de fruits ou de légumes purs à 100 % et le lait auprès des enfants âgés de moins de douze ans. De nombreuses entreprises de boissons participent également à l’Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et les boissons destinée aux enfants, qui limite encore davantage le marketing visant les enfants. Le taux de réussite de ces programmes est de 100 % dans presque toutes les catégories.[2]
Renseignements supplémentaires et contexte:
- Une étude récente du BMJ (auparavant appelé le British Medical Journal) estime que la baisse de l’apport calorique attribuable à la taxe est minime, soit d’environ 4,7 calories par jour pour une alimentation quotidienne équivalant à 3 025 calories.
- Une autre étude révèle qu’au Mexique, l’apport calorique n’a diminué que de six calories par jour.[3]
- Au Mexique, la consommation annuelle de boissons sucrées par personne est supérieure de 90 litres à celle des Canadiens.[4]
- En 2011, le Danemark a instauré une taxe sur certains produits, mais il l’a abandonnée environ un an plus tard. Non seulement la taxe a?t?elle accru considérablement le coût des produits, mais elle n’a eu aucune incidence importante sur les habitudes de consommation, l’obésité ou la santé des personnes.[5]
- Aux États?Unis, les États qui ont imposé une taxe d’accise sur les boissons gazeuses, notamment la Virginie?Occidentale, l’Arkansas et le Tennessee, continuent de figurer parmi les dix États les plus touchés par l’obésité[6] Les États américains qui n’appliquent aucune taxe sur les boissons gazeuses, comme le Colorado et le Vermont, comptent le moins de personnes obèses..
- En France, une taxe s’applique à toutes les boissons, y compris aux boissons gazeuses acaloriques et hypocaloriques, et ne vise pas expressément à réduire la consommation de calories. On a souligné, au sein du Sénat français, que cette taxe avait été mise en place afin de générer des recettes.[7]
[1] Williams R and Christ K. “Taxing Sins: Are Excise Taxes Efficient?” Mercatus on Policy 52 (2009): 1-4. http://www.mercatus.org/PublicationDetails.aspx?id=27272
[2] Selon les travaux de recherche présentés par Monique Potvin Kent, Ph. D., professeure à l’École interdisciplinaire des sciences de la santé de l’Université d’Ottawa, lors de la conférence de 2014 de l’Alliance pour la prévention des maladies chroniques au Canada (APMCC), l’industrie des boissons a réduit sa publicité sur les stations télévisées pour enfants à zéro. D’après les chiffres relatifs à la conformité de 2012 mesurés dans le cadre de l’Initiative canadienne pour la publicité sur les aliments et les boissons destinée aux enfants, notre industrie est :
- 99 % conforme au niveau de la publicité télévisée;
- 100 % conforme au niveau de la publicité imprimée;
- 100 % conforme au niveau de la publicité sur Internet;
- 100 % conforme au niveau des sites Web et vidéo de tiers appartenant à l’entreprise.
[3] National Soft Drinks Association (ANPRAC).
[4] http://latino.foxnews.com/latino/health/2011/09/06/mexico-leads-world-in-consumption-sugary-drinks-study-says/
[5] L’étude qui mentionne une diminution de la consommation porte uniquement sur la période de trois mois suivant la mise en place de la taxe. Compte tenu de l’accumulation de produits avant l’adoption de la taxe, les niveaux de consommation sont revenus à la normale après la période de trois mois. http://health.spectator.co.uk/revisionists-are-trying-to-turn-denmarks-failed-fat-tax-into-a-great-success-dont-be-fooled/
[6] The State of Obesity: Obesity trends and policy analysis, “States with the Highest Obesity Rates,” http://stateofobesity.org/lists/highest-rates-adult-obesity/ (Consulté 13 janvier . 2015)
[7] http://www.senat.fr/commission/fin/pjlf2012/articles/05octies/05octies2.html